La formation fêtera ses 30 ans cette année, et après autant de temps passé à jouer ensemble, on se demande : qu’est-ce qui vous fait encore tenir aujourd’hui ? Comment gardez-vous cette passion et cette énergie durant vos spectacles ?

Voilà une bonne question… Ce qui nous donne envie de continuer c’est que depuis 30 ans on n’a pas cessé d’évoluer. Je crois que le jour où on aura plus envie de faire des choses ensemble et de monter des projets on s’arrêtera tout simplement. Mais voilà, l’envie est toujours là, on a toujours envie de découvrir de nouvelles choses, de partager de nouvelles choses et on en a encore plein à faire alors on est toujours là.

Quelle est l’idée à l’origine de cette union ?

A l’origine c’est cinq copains du conservatoire de Lyon qui se retrouvaient pour faire de la musique ensemble, mais pas que (*rires*). Cinq potes qui ont eu envie de faire quelque chose, un peu initiés et poussés par leur professeur de l’époque Guy Touvron qui leur a suggéré de se lancer. Au départ vraiment dans la musique classique, qui était notre domaine de base, puis un peu plus tard dans le spectacle.

Qu’est-ce qui vous a orienté vers le spectacle ? Qui a permis cette transition ?

Alors, plusieurs choses. La première c’est qu’on était une formation originale et qu’on a rapidement vu qu’il n’y avait pas de musique écrite pour cinq trompettes. On nous a fait rapidement comprendre que c’était bien, mais que ça ne nous porterait pas pour une carrière.

Deuxième chose, on a commencé des petites mises en scène bien indépendantes de notre volonté. Nous sommes cinq garçons très différents physiquement les uns des autres et donc quand l’un oublie sa veste et qu’il a l’idée lumineuse de dire que celui qui sort donne sa veste à celui qui rentre… Celui qui avait oublié sa veste mesurait (je vais me faire engueuler) environ 1,62m et celui qui est sorti mesurait 1,87m. On était terrifié, mais finalement les gens ont éclaté de rire.

L’envie est ensuite venue de se faire des blagues les uns des autres et d’aller vers un premier metteur en scène et ainsi de suite.

La gamme « accessoires cuivre » de BG est sortie récemment et vous avez pu tester les écouvillons et les cordons. Pourriez-vous nous dire qu’elles étaient vos attentes sur ces types de produits et si ceux-ci y ont correctement répondu ?

C’est une collaboration plutôt chouette puisque Franck a décidé de diversifier ses produits vers les cuivres et notamment la trompette. Il faut bien dire que les trompettistes (et même les « cuivreux » en général) on n’est certainement pas aussi soigneux que nos amis des bois. On n’a pas ce réflexe d’entretenir, de nettoyer notre instrument quand on a fini de jouer. On a trouvé très intéressant de commencer à éduquer les plus jeunes : c’est un instrument et un instrument doit être entretenu.

Cette gamme a commencé à se développer et c’est très utile, elle arrive au bon moment et je pense que ça ne demande qu’à grandir.

Qu’ont-ils de plus, selon vous, que des produits similaires d’autres marques ?

La qualité. On sent ici que toute l’équipe, quand il s’agit de travailler sur un produit quel qu’il soit, est vraiment impliquée de A à Z. Elle est constamment en demande de conseils, pose des questions et c’est très agréable. Du coup nous on se dit qu’il faut qu’on soit à la hauteur ! Qu’ils attendent des réponses et qu’on veut être capable de les aiguiller. Donc oui la qualité et le travail bien fait.

La tendance étant aujourd’hui aux produits issus de l’industrialisation, pensez-vous que l’artisanat y trouve encore sa place ? A-t-il encore de l’avenir ?

Oui. J’espère qu’il y aura toujours la place pour l’artisanat, pour le savoir-faire des gens. En France, on est un pays avec un savoir-faire exceptionnel dans bien des domaines et j’espère bien que dans les instruments, dans la fabrication d’accessoires et autres, comme BG, non seulement ça va durer, mais que ça va se développer, donner envie d’aller vers des choses de qualité. Aujourd’hui c’est facile d’acheter tout et n’importe quoi, mais faire prendre conscience et expliquer aux gens pourquoi ils doivent acheter ça plutôt qu’autre chose c’est important.

Est-ce que vous-mêmes vous y attachez de l’importance ?

Énormément ! Par exemple quand on vient ici, on a des interlocuteurs en face, on n’est pas sur des plateformes internet ou dans un magasin où on va juste prendre un truc en rayon. On a des conseils, on sait comment c’est fabriqué et ça n’a pas de prix. Demain quand j’irai dans un magasin de musique, si je retrouve des produits BG je vais savoir que ce sont des produits de qualité. Je ne vais même pas hésiter une seconde entre ce produit-là et un autre qui viendra de je-ne-sais-où fabriqué par je-ne-sais-qui.